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le blog littéraire de stéphane darnat à propos lesolitairerature@yahoo.fr catégories chronique du réel chronique d’un écrivain sans sujet citations correspondance extraits fragments journal lectures nouvelles pastiches poésie portraits publications une image est passée archives 2008-07 2008-06 2008-05 2008-04 2008-03 2008-02 2008-01 2007-12 2007-11 2007-10 toutes les archives notes récentes un nouveau départ enquête en montagne au risque de cette solitude... l’art du roman « son absence », roman le linge sèche au vent du romanesque, que diable ! makali, et le cœur s’allège… de l’exil déverrouiller bifurcations balles au bond bananeland biffures chroniques blog des livres calez chez makali conseil littéraire déboire éditrice en crise fabula familles, je vous haime fuck you billy gary matoso hubert nyssen inquiétant indfrisable la littérature du sous-sol le jour et la nuit le monde au bout des yeux le promeneur le sot-l’y-laisse léo scheer léonard lasry livres de malice livres échanges passé(e) la borne... slide traces vie de merde newsletter s'inscrire se désinscrire 02 juillet 2008 un nouveau départ « cet accident de la nuit dernière n’était pas le fait du hasard. il marquait une cassure. c’était un choc bénéfique, et il s’était produit à temps pour me permettre de prendre un nouveau départ dans la vie. » patrick modiano, accident nocturne , gallimard, 2003, p. 18. 21:00 publié dans citations | lien permanent 21 juin 2008 enquête en montagne en terminant ses cartons, il retrouva derrière l’ordinateur des tickets de caisse pliés en deux… il les ouvrit, étonné de les avoir conservés, puis il sourit de relire sur leur verso les mots doux que les caissières lui lançaient entre deux clients : « tu es beau chéri ! je t’aime je t’aime je t’aime », « tu es tendre, tu es gentil, tu es bon… », « épouse-moi mon amour ! d’accord chéri de mon cœur ? »… il quitta paris un matin nuageux, accompagné de son plus tendre ami, d’abord avec un camion rempli d’une vie de plus de trente années de souvenirs, qu’ils déposèrent dans la ferme de sa grand-mère, simplement simple au milieu des blés charentais ; puis il fila seul en train vers les montagnes des pyrénées, vertes et généreuses, ombragées comme autant de lignes d’horizon se succédant, filtres dentelés d’un gris-bleu translucide qui le rassuraient, lui rappelaient que dans la vie il n’y avait pas que paris et l’édition, mais aussi le grand air, l’amabilité des gens, leurs sourires, leur acceng, et puis la simplicité des rues espiègles et brûlantes au soleil, les sentiers perdus, et l’ombre d’un arbre, tiède et fraîche, où rêvasser… l’agence de l’anpe de la petite ville se situait au fond d’un parking gris, derrière la mairie. bâtiment neuf aux boiseries accueillantes. il fut reçu par une femme d’une cinquantaine d’années, le genre qui met à l’aise mais un peu trop rieuse et dont la nonchalance fait sentir derrière les rides onctueuses et sèches, l’ancienne soixante-huitarde qui prendrait presque à la légère la recherche d’un travail. elle parcourut son cv : « responsable éditorial, collaborateur littéraire, assistant de rédaction ; enseignant de lettres à l’université ; caissier dans un supermarché… » yeux ronds, ahuris, elle commença par bredouiller que de tels cv sont rares. après plusieurs silences, quelques clics sur l’ordinateur, des haussements d’épaules et des soupirs, il sentit bien qu’elle n’osait pas poser la question qu’il soupçonnait évidente. pourtant, elle se décida, ceci sans accent et avec une franchise exubérante : « mais qu’est-ce que vous êtes venu faire dans le trou du cul du monde ??? » lire la suite 00:35 publié dans chronique du réel | lien permanent 10 juin 2008 au risque de cette solitude... une citation envoyée par léo scheer « l’œuvre est solitaire : c ela ne signifie pas qu’elle reste incommunicable, que le lecteur lui manque. mais qui la lit entre dans cette affirmation de la solitude de l’œuvre, comme celui qui l'écrit appartient au risque de cette solitude. » la solitude essentielle , maurice blanchot. 02:00 publié dans correspondance | lien permanent | tags : léo scheer , m@nuscrits , maurice blanchot 27 mai 2008 l’art du roman examinons un moment un esprit ordinaire, au cours d’un jour ordinaire. l’esprit reçoit des myriades d’impressions, banales, fantastiques, évanescentes ou gravées avec l’acuité de l’acier. de toutes parts elles arrivent – une pluie sans fin d’innombrables atomes ; et tandis qu’ils tombent, qu’ils s’incarnent dans la vie de lundi ou de mardi, l’accent ne se marque plus au même endroit ; hier l’instant important se situait là, pas ici ; de sorte que si l’écrivain était un homme libre et pas un esclave, s’il pouvait écrire ce qu’il veut écrire et non pas ce qu’il doit écrire, s’il pouvait fonder son ouvrage sur son propre sentiment et non pas sur la convention, il n’y aurait ni intrigue ni comédie ni tragédie ni histoire d’amour ni catastrophe au sens convenu de ces mots. lire la suite 00:50 publié dans extraits | lien permanent | tags : virginia woolf , "l'art du roman" 26 mai 2008 « son absence », roman l’éditeur léo scheer a créé sur son site internet la collection « m@nuscrits » : où l’on peut lire des textes mis en ligne, présentés avec une couverture sobre et littéraire (couleur crème, le nom de l’auteur en noir, le titre de l’ouvrage en bordeaux), une quatrième de couverture et la possibilité pour les internautes de voter et de commenter les pages lues. la singularité de cette initiative est grande : lorsque vous lisez le manuscrit en ligne, vous pouvez en tourner les pages à la manière d’un livre. cette expérience éditoriale inédite a le mérite de déplacer la question : ce n’est plus le livre en tant qu’objet qui se voit mis en avant, mais le texte, rien que le texte … on pense à roland barthes, qui sans doute aurait admiré ce mouvement des pages qui se révèlent au fil des ombres et offrent à l’internaute le geste du lecteur qui, en toute quiétude, butine les mots dactylographiés dans l’ombre du jour. que grâces soient rendues à léo scheer pour sa volonté d’avoir su actualiser la question de la lecture à l’heure du net, et d’avoir ainsi su donner un nouveau souffle aux critiques des lecteurs anonymes épris des mots, pris par et dans les mots dont les commentaires font penser à cette « communauté inavouable » chère à celui qui a inspiré le titre de ce blog, maurice blanchot. p our toutes ces raisons, j’ai fait le choix de présenter dans « m@nuscrits » mon premier roman : son absence . stéphane darnat 00:00 publié dans publications | lien permanent | tags : m@nuscrits , léo scheer , stéphane darnat , "son absence" 21 mai 2008 le linge sèche au vent le linge sèche au vent, maman m’appelle ; tête baissée, pieds devant je cours vers elle. elle a passé ses mains dans mes cheveux, un conte sans but ni fin, de gens heureux ; elle a passé ses mains sur mon visage, mais mes yeux filaient au loin le paysage. lire la suite 22:30 publié dans poésie | lien permanent | tags : makali , "le linge sèche au vent" , barnabé saïd-albert 14 mai 2008 du romanesque, que diable ! un éditeur dîne avec l’une de ses auteures, en terrasse d’un restaurant espagnol, dans une rue de paris où défilent les passants et les bus. petit à petit, les bruits de la ville déclinent. minute après minute, les nuages s’éclipsent, rose saumon. après quelques verres de vin rouge et autant d’anecdotes, la nuit dessine les contours de leurs visages. ils rient beaucoup. vient une pause, un silence complice. et tandis qu’il allume une énième cigarette, elle lui demande comment lui, dans son histoire, en est venu à la lecture, à l’écriture… lire la suite 13:25 publié dans fragments | lien permanent | tags : littérature , parcours littéraire , enseignement du français , frédéric mitterrand , harlequin , annie heynard 29 avril 2008 makali, et le cœur s’allège… makali c’est un jeune groupe qui met toute son énergie au service d’une musique dont l’âme diffuse avec une tendresse espiègle un quelque chose de jazz